Artiste : Janine JANET (1913-2000)
Titre : Projet pour la grotte aux bijoux de Nina Ricci
Technique et support : Crayon sur papier calque
Particularités de l'oeuvre : Ce dessin original est une œuvre préparatoire destinée à la décoration de la grotte aux bijoux présentant la collection Or et Diaments de Nina Ricci, Avenue Georges V à Paris (décorateur Alain Demachy) en 1976.
Dimensions : 21 x 13 cm
Etat : Bon
Provenance : Atelier Janine Janet, la facture engage la responsabilité de la galerie quant à l'authenticité de l'oeuvre.
Références : Claude d'Anthenaise, Janine Janet Métamorphoses, Paris, Norma, 2003
Commentaires de notre expert et biographie : Artiste et décoratrice d'intérieur diplômée de l'école des Beaux-Arts de Toulouse et de l'école des arts décoratif de Paris, Janine Janet surnommée par Jean Cocteau "la princesse des coquillages" est d'abord attirée par le dessin et la sculpture. En 1936, elle fait la rencontre du portraitiste Jean-Claude Janet. En 1952, Cristobal Balenciaga lui permet d'exprimer pleinement son talent et d'affirmer son style en créant les décors des vitrines de sa maison de couture installée Avenue Georges V à Paris. Toute création débute alors par un dessin très souvent aquarellé ou gouaché. L'artiste a en effet besoin de projeter sur une feuille de papier ses émotions et son imaginaire baroque et fantasmagorique. Janine Janet appartient à un courant artistique qui va, en réaction avec l'épure de l'art Deco, privilégier la profusion ornementale. Influencée par les surréalistes qui apprécient l'étrange et l'irrationnel, elle se complait dans le merveilleux de son appartement-atelier de la rue des petits hôtels qui ressemble au cabinet des curiosités d'André Breton. Les dessins préparatoires à ses créations découverts par la galerie sont d'autant plus précieux et rares qu'ils sont souvent les témoins des créations éphémères de l'artiste. Pour leur réalisation, l'artiste puise dans son répertoire iconographique dont la nature idyllique de son enfance à la Réunion et confère à chaque éléments une vie propre. Pas étonnant dès lors de trouver dans ses créations : Coquillages, Nacre, madrépores, végétaux, écorces ou pierres qu'elle soumet à d'étranges métamorphoses. En effet, l'artiste de manière singulière, mélange dans ses œuvres les règnes (végétal, animal, minéral et humain) posant ainsi la question de notre lien étroit avec la nature. Est-ce l'humain qui se transforme en pierre, en végétal ou est-ce l'inverse ? L'homme et la nature ne sont-ils pas les deux faces d'un même pièce ? Janine Janet enchante alors le public avec ses créatures (sphinges, naïades, faunes, nymphes...) et propose un univers féérique qui constitue une véritable bouffée d'oxygène dans ces années 50 et 60. Une exposition intitulée "Janine Janet. Métamorphoses" lui sera consacrée en 2003.
Les clients de l'artiste furent nombreux :
- Vitrines des boutiques de luxe : Balenciaga, Givenchy, Ninan Ricci, Balamain, Lanvin, Dior, Hermes, Fourrures Shrank à Munich, Black Starr et Gorham à New-York, Jacques Fath Paris, Helena Rubenstein, Haviland
- Vitrines des magasins : Roger et Gallet, Le Printemps, Henry à la pensée faubourg Saint Honoré Paris, Chausseur Emeraude, Chantelle
- Grands orfèvres : Bijouterie Chaumier, Maison Christofle, Arthus Bertrand
- Décors et costumes : pour des films (Testament d'Orphée de Jean Cocteau, tourné en 1959) ou soirées prestigieuses
- Couvertures de magazines dont Vogue
- Décoration d'intérieur : A la demande de Dennis Lenon elle réalisera une Vénus en bronze pour le paquebot Queen Elisabeth 2 de la compagnie Cunard Steam Sheap Liverpool, Tissus pour Pierre Frey, Décors de meubles pour Gilbert Poillerat, John dévoluy ou Alberto Pinto
- Créations et décors de fêtes pour des personnages célèbres : Francine Weisweiller, Paul Louis Weiller, Le prince Ali khan, Ludmilla Tcherina, Jean Marais, Pierre Arpels...
Cette description a été élaborée par nos soins suite à notre expertise et aux différents ouvrages de référence sur l'artiste en notre possession, toute copie ou reprise est donc interdite.