Artiste : André-Léon VIVREL (1886-1976)
Titre : Le moulin de Montmartre, Paris
Technique et support : Aquarelle sur papier
Particularités de l'oeuvre : Peinture originale signée par l'artiste en bas à gauche
Dimensions : 52 x 70 cm avec marges
Etat : Bon
Provenance : Collection privée française
Commentaires de l'expert : André Léon Vivrel fige dans l’éclat de son aquarelle un Paris que l’on ne verra plus. À travers sa palette subtile, la lumière danse sur les pavés humides, caresse les toits bleutés et révèle l’usure mélancolique des enseignes défraîchies. Dans ses scènes du début du XXe siècle, les silhouettes anonymes ne sont pas de simples passants : elles se fondent dans le décor, indissociables de ces ruelles qui résonnent encore de leur présence. Vivrel ne se contente pas de peindre Paris, il en peint l’atmosphère insaisissable où le temps semble suspendu.Formé à l’Académie Julian et à l’École des Beaux-Arts, il s’installe au cœur de Montmartre, rue Caulaincourt, à quelques pas de l’atelier de RENOIR (1841-1919). Dans ce quartier d’artistes et de poètes, il affine son regard et perfectionne son art. Sa première participation au Salon des artistes français en 1913 marque le début d’une carrière qui sera interrompue par la Grande Guerre. Mobilisé en 1914, il reçoit la Croix de guerre pour « conduite héroïque » en 1917. De retour à Montmartre après le conflit, il retrouve son atelier et se replonge dans la ville qui l’inspire. Il peint les ruelles vibrantes de la Butte, le Sacré-Coeur et Notre-Dame. Il décline cette dernière en série à l’image de Claude MONET (1840-1926) mais également les quais de la Seine, dont les reflets changeants rappellent les paysages parisiens d’Albert LEBOURG (1849-1928). Paris n’est pas son seul terrain d’exploration : de la Bretagne aux côtes méditerranéennes, du Midi à la Provence, il saisit la lumière et la vie des paysages qu’il traverse. Aujourd’hui, ses œuvres témoignent d’un Paris disparu, capturé avec une sensibilité rare. Elles sont conservées dans des collections prestigieuses, comme celles du Musée Eugène-Boudin de Honfleur et du Musée Mandet de Riom.
Cette description a été élaborée par nos soins suite à notre expertise et aux différents ouvrages de référence sur l'artiste en notre possession, toute copie est donc interdite.
Forcus sur l'oeuvre : Cette œuvre dépeint une scène bucolique d'une rue tranquille, animée par la présence d'un moulin à vent moussant les toits de tuiles des maisons alentour. L'artiste utilise des teintes douces et lumineuses pour capturer l'essence du quotidien dans ce village pittoresque. Le ciel d'un bleu délicat contraste avec les façades texturées et vieillies, témoins de l'usure du temps. Les silhouettes des passants, légèrement esquissées, ajoutent une dynamique subtile à la composition. L'éclairage, savamment maîtrisé, projette des ombres douces, enrichissant la profondeur de la scène. L'alliance de détails architecturaux et d'une perspective inclinée guide l'œil à travers cette rue sinueuse, symbolisant peut-être le passage du temps. C'est une évocation intemporelle, où chaque coup de pinceau dégage une impression de sérénité inégalée, saisissant parfaitement l'aura délicate de la vie rurale.
